- le genou du chien est composé d’une articulation de 3 os (rotule, fémur et tibia) qui sont solidarisés par 2 ligaments croisés (postérieur et antérieur) et 2 ménisques (médial et latéral)
- la surface articulaire du tibia est angulée par rapport à l’horizontale de 20 à 30° et cette inclinaison est appelée pente tibiale
- cette pente tibiale est génératrice d’une force (dite de poussée tibiale) qui est neutralisée en temps normal par le ligament croisé antérieur
- celui-ci est donc soumis à des contraintes permanentes dans la vie du chien à chaque appui au sol
- nous savons maintenant depuis plusieurs années que cette sollicitation permanente du ligament conduit à une usure prématurée importante et à une dégénérescence qui aboutit fréquemment à une rupture partielle ou totale du ligament croisé antérieur (RLCA)
- cette lésion est d’autant plus marquée et fréquente que la pente tibiale est importante et le chien de fort gabarit et actif
- la technique reconnue à l’heure actuelle comme la plus performante en terme de récupération de l’appui et d’utilisation du membre pour réparer cette rupture est une chirurgie orthopédique d’abaissement du plateau tibial (TPLO) sur des formats de chiens (et de chat) de 2 à 90 kg
- l’opération consiste donc à scier l’os tibial pour faire basculer la partie articulaire du plateau tibial et modifier la pente tibiale jusqu’à une valeur comprise entre 0 et 10°
- cette ostéotomie est fixée par une plaque spécifique – plusieurs générations d’implants ont été développés pour optimiser toujours plus la réalisation et le résultat d’intervention – à Orthovet, nous veillons à utiliser la dernière génération de plaques et actuellement ce sont celles du laboratoire Biomedtrix qui sont employées
- l’implant n’a qu’un rôle temporaire de stabilisation jusqu’à la consolidation osseuse qui est obtenue en 3 mois en moyenne – il est conservé durant la vie du chien si aucun problème ne contraint à le retirer même si son retrait reste préférable dans l’absolu
Avantages de la technique de TPLO :
- Absence d’ankylose de l’articulation – récupération fonctionnelle optimisée
- meilleure technique en terme de résultats cliniques (95% de récupération totale)
- reprise d’appui très rapide (en moyenne 48h)
- délai de récupération fonctionnelle rapide (moins de 30 jours)
Inconvénients :
- pose d’un implant orthopédique avec risques inhérents (intolérance locale, infection)
- complications possibles : rupture d’implant, sepsis, lésion méniscale secondaire
- intervention chirurgicale majeure
- demande une surveillance opératoire soutenue pendant 6 semaines : (activité restreinte, pas de léchage de la suture ni du pansement, port de la collerette 24/24)
Analgésie et douleur :
- toute intervention orthopédique génère une douleur post-opératoire sévère si elle n’est pas contrôlée avant, pendant et après l’intervention
- à Orthovet, nous veillons à éviter la mise en place du processus douloureux par toutes les techniques à disposition dont les plus modernes ;
- utilisation de morphinique puissants
- anesthésie coco-régionale : par infiltration du trajet du nerf fémoral et sciatique à l’aide d’anesthésiques locaux puissants (Ropivacaïne) ou anesthésie péridurale – un spécialiste en anesthésie peut être présent à la demande pour ce protocole optimisé
- attelle cryogénique post-opératoire
- pansement contentif post-opératoire
Gestion des lésions méniscales :
- les études leS plus récentes biomécaniques in vivo post-opératoire tendent à prouver que la stabilisation du grasset après TPLO n’est pas complète – un petit tiroir persiste à l’activité sur les chiens opérés
- dans un certain nombre de cas, le ménisque médial peut être lésé à la mise en place de la rupture du LCA ou en phase post-opératoire (jusque’à 11% des patients)
- lors de la chirurgie et selon chaque cas, nous pouvons décider de réaliser une exploration méniscale simultanément à la TPLO
- à Orthovet, nous réalisons dans la majorité des cas cette exploration en arthroscopie ce qui est la technique la moins invasive et douloureuse
- cette technique est lourde et nécessite un rajout de temps chirurgical
Coût :
- chaque intervention a un coût déterminé notamment par la taille et le format du chien opéré : anesthésie plus complexe et coûteuse, consommables chirurgicaux variables selon format, implants de taille et de coûts dépendants du format du chien
- en 2023, le budget global incluant : . un bilan sanguin préalable à la chirurgie et impératif
- un bilan radiographique spécialisé
- la chirurgie en ambulatoire sur une journée
- les implants
- le traitement post-opératoire
- deux pansements chirurgicaux post-opératoires
- le retrait des points / agrafes s’élèvera entre 1600 € et 2131 € TTC en fonction du poids du chien (peut varier selon traitement post-opératoire final)
- dans certains cas de formats hors normes imposant le recours à des implants dits Jumbo, ce coût peut s’alourdir
Modalités chirurgicales :
- hospitalisation sur la journée
- animal rendu avec collerette et pansement qui sera changé à 7 jours pour contrôle de la plaie
- visite de contrôle à 7 et 15 jours post-opératoires
- Radiographie de contrôle sous sédation entre 4 et 6 semaines post-opératoires
la surveillance post-opératoire et le respect des consignes conditionnent de façon fondamentale la réussite de l’intervention