Les tumeurs mammaires

Les tumeurs mammaires


Votre animal présente une « tumeur» sur une mamelle. C’est peut-être une tumeur cancéreuse évolutive, mais ce peut être aussi, et c’est beaucoup plus fréquent, un nodule tout à fait bénin.

Fiche santé animalière

Découvrez les bons gestes pour détecter et soigner une tumeur mammaire

L’anatomie mammaire des animaux

Malheureusement la mammographie n’existe pas pour nos compagnons à 4 pattes. Aussi il est prudent de consulter rapidement lorsqu’on sent une « boule », même petite, en caressant son animal.
Chats et chiens, mâles et femelles, ont 10 (parfois 8 ou 12) mamelles totalement indépendantes les unes des autres.
Chaque mamelle est composée du tissu sécréteur du lait, entouré d’un tissu conjonctif de soutien.
La croissance des glandes mammaires commence au moment de la puberté, sous l’action des hormones sexuelles, et se poursuit à chaque cycle, tout au long de la vie. Le tissu conjonctif périphérique, quant à lui, est autonome, comme celui de la peau de dos par exemple.

Comment traiter une tumeur mammaire ?

En cas d’apparition d’un nodule sur une mamelle, il convient de l’enlever rapidement car hormis quelques réactions du tissu mammaire au moment des chaleurs, il ne se résorbera pas et grossira, peut être très lentement, peut être très rapidement de manière subite. Et il est toujours plus facile d’enlever une petite masse sur un animal encore jeune qu’une grosse tumeur sur un animal plus âgé.
La nature cancéreuse ou bénigne, stable ou évolutive d’une lésion ne peut, en médecine vétérinaire, se déterminer qu’a posteriori en analysant la tumeur opérée. Il est donc nécessaire d’envisager le pire, pour souvent avoir de bonnes surprises.
Une radiographie du thorax est indispensable avant l’intervention, elle permet de vérifier l’absence de métastases d’une éventuelle tumeur cancéreuse, et permet d’évaluer le risque anesthésique. L’analyse de la tumeur après l’opération permet de préciser les risques de récidives et l’intérêt d’éventuels traitements préventifs (stérilisation chirurgicale, chimiothérapie …)
Pour limiter les risques de récidives locales, il est parfois nécessaire d’enlever en même temps d’autres mamelles que celle porteuse d’une tumeur : d’éventuelles cellules tumorales ont pu diffuser vers l’avant ou vers l’arrière, et ce même si la tumeur est petite : il est impossible de savoir avant analyse si une tumeur est bénigne ou cancéreuse.
S’il n’est jamais trop tard pour bien faire, il est toutefois plus simple, moins douloureux et moins risqué d’enlever à un animal un petit nodule plutôt qu’une grosse tumeur qui est déjà devenue adhérente, alors que l’animal a vieilli et souffre de sa maladie tumorale.